Le muscle: de la molécule au mouvement
Si je vous disais qu'une molécule longiligne peut s'agripper à une autre, au point, littéralement, de grimper sur elle; que ce couple de molécule peut se multiplier et s'assembler, en longueur et en largeur, pour former des filaments capables de se raccourcir et de s'allonger sans se rompre; que ces filaments, en se raccourcissant, exercent une force de traction non négligeable; qu'il est possible de commander cette traction par des moyens chimiques; que l'énergie nécessaire à ce travail peut être fournie par des transformations chimiques; … Vous me diriez qu'aucun ingénieur ne peut aujourd'hui concevoir un tel système; que seule la VIE a pu l'engendrer. Vous reconnaîtriez, par ces caractéristiques, le muscle. Vous vous douteriez que ces molécules étonnantes appartiennent à la famille des protéines , ces molécules comparables à des pièces de Légo, mais plus filiformes, plus souples; dont les attaches sont plus variées; des molécules capables de se tordre, de se décomposer, de s'assembler en des constructions d'une infinie diversité bien qu'au départ leur structure soit des plus simples. Des molécules responsables des miracles les plus étonnants lorsqu'elles servent à l'élaboration des êtres vivants! Un de ces miracles, parmi les plus déterminants, est justement celui dont il est ici question: rendre possible le mouvement.
Maryse Manios et Sandra Weber, 2002, photos trouvées sur le site womprods.com |
