Le rendement
Le rendement, c'est une
caractéristique que l'on attribue à un processus,
notamment à un processus de transport,
de transformation ou de
production.
Le rendement se mesure, en
divisant la quantité obtenue à l'issue du processus
par celle fournie à l'entrée.

Lorsqu'il s'agit de rendements financiers,
la mesure porte plutôt sur le supplément de
valeur apportée par le processus (voir rentabilité).
Le rendement d'un transport
Le plus souvent, ou retrouve à l'arrivée
d'un transport la totalité de la marchandise qu'on lui a
confiée. Le rendement est ainsi de 100%.
Pourtant, certains transports se font avec
déperdition. C'est le cas du transport de plantes ou
d'animaux vivants, et parfois il faut en tenir compte.

Le cas de déperdition le plus connu est
celui du transport d'électricité
par le moyen de câbles et lignes électriques à
haute ou basse tension. Le rendement de ce transport se mesure par
le rapport entre la quantité d'énergie électrique
livrée aux consommateurs et celle injectée dans le
réseau par les centrales de production (voir ICI).
Lorsque INPUT et OUTPUT se mesurent dans les mêmes
unités, le rendement s'exprime aisément en pourcents.
Le rendement d'une transformation d'énergie
Les différents types d'énergie
se mesurent au moyen d'unités
que l'on peut exprimer les unes dans les autres (voir le sujet énergie).
Cela permet d'exprimer également en pourcents les rendements
des machines qui convertissent
un type d'énergie en un autre.




Le rendement agricole
Le rendement agricole
s'exprime le plus couramment par la quantité produite par
hectare, notamment en quintaux (un quintal = 100 kilogrammes) par
hectare (q/ha).

En moyenne, dans le monde, on produisait en 1900
environ 10 q/ha. Cette moyenne est passée, en 2010, à
environ 30 q/ha (en France: 100 q/ha). Voir ICI,
paragraphe "production mondiale", et les statistiques
de la CNUCED.
Le rendement d'un hectare de sol dépend
évidemment de la qualité de ce sol. Mais il dépend
aussi (et surtout) d'autres facteurs: la qualité des semences,
les méthodes de culture, les machines, le climat, ... Le
rendement à l'hectare est le résultat de tout un processus
(agricole).
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Le rendement
financier d'une culture peut diminuer lorsque le rendement
à l'hectare augmente, car cette dernière
augmentation peut augmenter les coûts par unité
produite. |
Les rendements factoriels
Comme l'agriculture, la plupart des processus de production font
appel à plusieurs facteurs de production:
matériaux, machines, énergie, main-d'oeuvre, ...
Il est dès lors utile de prendre en considération
les rendements particuliers de chacun des facteurs. C'est par exemple
le cas de la main-d'oeuvre. On parlera par exemple, pour la production
d'acier, de tonnes produites par ouvrier (ou par heure d'ouvrier).
Pour en revenir au cas de l'agriculture: le rendement de la culture
du blé varie dans le monde de 1 à 30 quintaux par
hectare. Mais il varie aussi de 1 à 3000 quintaux par personne
travaillant à cette culture.
Rendements décroissants
Il paraît évident que le rendement de chaque facteur
dépend de la présence des autres facteurs. L'utilisation
de machines performantes augmente énormément le rendement
de la main-d'oeuvre. Inversement, une machine n'est rentable que
si elle est actionnée par du personnel compétent.
Mais les économistes ont mis en lumière une importante
loi concernant les rendements factoriels:
Lorsqu'on augmente
la quantité d'un seul facteur de production,
le rendement de ce facteur diminue. |
C'est la loi dite des rendements décroissants.
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Cette
loi paraît évidente si on l'exprime autrement:
si on augmente de n % la quantité d'un facteur
de production sans augmenter celle des autres facteurs,
la production augmentera de moins de n%. |
Rendements croissants
Tout autre chose: on parle aussi de rendements croissants.
Il s'agit alors non plus d'un seul facteur, mais de l'ensemble
d'une production.
D'une manière générale, plus la quantité
produite est grande, plus le coût unitaire diminue (donc
plus le rendement global de la production augmente).
Ceci paraît également évident,
car l'augmentation de la production permet d'affecter à
cette production des moyens de plus en plus efficaces et spécialisés:
on dit aussi que l'on bénéficie alors d'économies
d'échelle: travailler sur grande échelle
permet de faire des économies.
On trouvera ICI
un bon texte explicatif sur cette question.
Notons que les rendements croisssants ne doivent pas conduire
à une apologie du gigantisme. Même d'un point de
vue économique, de trop grandes tailles peuvent aboutir
à des systèmes ingérables, donc non rentables.
De plus, de trop grands ensembles peuvent engendrer la déshumanisation.
Ce sont des réflexions de ce type qui ont conduit l'économiste
britannique E.F. Schumacher à développer la devise
"Small is beautiful", titre de son livre à succès
de 1973 paru en français chez Seuil en 1978 sous le même
titre, avec le sous-titre "pour une société
à la mesure de l'homme".
La discussion de ce sujet reste d'actualité, alors que
se poursuivent, à l'échelle mondiale, les fusions
et absorptions de sociétés.
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