L'épargne dans l'économie
De notre introduction sur l'épargne,
ressort le schéma suivant, valable tant pour l'individu que
pour l'entreprise et que
pour l'économie globale.
L'épargne est la part du revenu qui n'est
pas dépensée pour la consommation.
Elle est soit thésaurisée (conservation passive),
soit investie pour renouveler ou augmenter les biens (capital)
qui permettent de produire d'autres biens (marchandises, services).
L'épargne rapporte à son auteur des
intérêts, des
dividendes ou des plus-values.
C'est la rémunération qu'il reçoit pour avoir
renoncé à consommer.
Mais l'épargne est aussi utile à
l'économie, puisqu'elle permet, par l'investissement, de
maintenir et d'accroître la production de biens.
Le taux d'épargne
Le taux d'épargne d'un individu, d'un pays,
d'une région, ..., le plus souvent exprimé en pourcents,
est la proportion de ses revenus qui est consacrée à
l'épargne:
Le taux d'épargne varie dans le temps et
l'espace.
Certains pays, comme les Etats-Unis (2,4 % en 2002)
sont réputés pour leur faible taux d'épargne.
A l'autre extrême, la Belgique (16,7 % en 2008, la moyenne
européenne étant de 11 %) se caractérise par
un taux élevé.
En période d'incertitude, lorsque la confiance
s'érode, le taux d'épargne augmente (voir p. ex. les
graphiques de l'Université de Sherbrooke, où cependant
l'épargne est rapportée non pas au revenu, mais au
PIB). Il a aussi été
observé que le taux d'épargne varie avec l'âge
des individus: assez faible à 25 ans, il s'élève
pour passer par un maximum vers 35 ans, puis diminue pour devenir
très faible après l'âge de la pension.
Voir à ce sujet le bon petit article
de M. Ledent, partant du cas belge.
L'épargne, moteur de l'économie?
On observe une certaine corrélation entre
le taux d'épargne et le PIB.
Il ne faut toutefois pas en déduire une
stricte causalité: d'autres facteurs entrent en ligne de
compte pour expliquer la croissance et le niveau du PIB:
- la croissance de la population,
- les progrès techniques,
- l'augmentation de la productivité.
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