Synthèse et bénéfice

Partons encore de l'exemple de la clouterie simplifiée pour montrer comment les données de l'année sont mises en oeuvre pour le calcul du bénéfice.

Bénéfice brut

Variations de richesse de l'entreprise

Achats

Salaires
Frais financiers

acier
électricité
- 20 000
- 15 000
- 50 000
- 5 000
Ventes
Recettes financières
  + 110 000
+ 2 000
Stocks acier (différence annuelle)
clous (différence annuelle)
+ 3 000
+ 7 000
BENEFICE RESULTANT 32 000

Ce bénéfice est appelé bénéfice brut (d'exploitation). Il tient compte de tout, sauf de l'impôt, des amortissements, des provisions (voir ci-dessous) et des répartitions. C'est lui qui sert de base (ou d'assiette, comme on dit) au calcul de l'impôt que prélève l'Etat sur la société.

 
Le bénéfice brut d'exploitation est aussi appelé marge bénéficiaire, marge d'exploitation, excédent brut d'exploitation, ou encore EBITDA (acronyme anglais pour Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortizing).

Bénéfice net

Si l'Etat prélève 30 % d'impôt, celui-ci sera de 9 600 et le bénéfice brut après impôt sera de 32 000 - 9 600 = 22 400.

Il reste à déduire les amortissements: 22 400 - 8 000 = 14 400.

  On peut aussi, à ce stade, pratiquer des provisions pour imputer à l'année écoulée certaines dépenses bien précises qui s'y rapportent mais ne seront effectuées qu'ultérieurement.
L'exemple de la clouterie ne prévoit pas de provision.

En résumé:

bénéfice brut
impôt 30 %

bénéfice brut après impôt
amortissements
provisions

bénéfice net
32 000
- 9 600
---------
22 400
- 8 000
- 0
---------
14 400

Ce bénéfice net est la part du bénéfice destinée à la rémunération des actionnaires.

Répartition

La rémunération des actionnaires s'effectue sous deux formes:
- la distribution immédiate d'un dividende
- la mise en réserve pour une distribution ultérieure.

Dans notre exemple, la décision prise par l'entreprise est la suivante::

distribution de dividende
mise en réserve
10 000
4 400

Les actionnaires sont ici les deux associés qui avaient investi au départ chacun 100 000 euros.
Ils toucherons chacun un dividende de 5000 euros (soit 5 % de leur mise initiale), sur lesquels l'Etat prélèvera p. ex. 20 %. Il leur restera donc à chacun 4 000 euros.

Cela peut paraître raisonnable, sauf si l'on considère que ces associés s'occupent sans doute activement de la gestion de la société, sans toucher aucun salaire!

Rentable?

On ne peut évidemment continuer de la sorte.

Mais consolons ces associés imaginaires: il s'agit d'une année de démarrage; la machine a des capacités amplement suffisantes pour assurer une production dix fois supérieure à celle-ci. Je vous invite à vérifier que dans ce cas (où achats, ventes et différences de stocks sont multipliés par dix, les autres postes restant identiques) le revenu net de chaque associé sera de 150 084 euros, ... ce qui est déjà plus acceptable!