, utilisa pour la première fois le m ot anglais "consciousness" (conscience)

La conscience

C'est, semble-t-il, le philosophe anglais Locke qui, en 1690, utilisa pour la première fois le mot anglais "consciousness" (conscience) en lui donnant le sens suivant: "la perception par un homme de ce qui se passe dans son esprit". Après plusieurs siècles de discussion, c'est encore ce sens premier que nous pouvons lui donner.

Conscience perceptive

Mais il y a des degrés dans la conscience. Si je dis "je suis conscient de ce reflet sur la vitre", je mets l'accent sur le fait que je ne perçois pas ce reflet de manière inconsciente, machinale: je SAIS que je le perçois. Ce qui peut déjà paraître évident dans la phrase plus simple "je vois ce reflet sur la vitre". On parlera ici de conscience primaire, ou conscience perceptive, proche de la perception elle-même.

Remarquons qu'une telle conscience élémentaire suppose une forme de mémoire: l'information doit être conservée un certain temps pour qu'on puisse en prendre conscience.

Conscience réflexive

Si je dis "j'ai conscience d'avoir été un peu cruel", je prends du recul par rapport à mon comportement, j'examine ce qui s'est passé dans mon esprit, et je porte même un jugement. On parlera ici de conscience réflexive.

Malgré cet exemple, notons que nous ne traitons pas ici de conscience au sens d'une instance portant des jugements de valeur moraux sur des pensées ou des actes (en anglais: conscience, tandis que nous traitons ici de consciousness).

Conscient et inconscient

Enfin, si je déclare "j'ai pris conscience d'une blessure profonde contractée dans mon enfance", je fais état d'une démarche intérieure par laquelle j'ai débusqué un aspect inconscient de mon psychisme.

Un large spectre

La conscience couvre donc un large spectre de démarches mentales, partant de la simple perception pour culminer dans la conscience de soi, jugée propre à l'espèce humaine.