Les grandes lignes de la pensée sur
la propriété
Nous tentons ci-dessous de dégager les grandes lignes des
idées sur la propriété, dont le panorama a
été dressé ICI.
La propriété - surtout celle du sol - est plutôt
d'origine mystérieuse. Elle est souvent le fruit du fait
accompli, de la force, voire de la violence.
Les tentatives des penseurs pour l'expliquer ou pour l'organiser
sont plus convaincantes que celles tendant à la justifier.
Il n'est pas étonnant qu'on l'ait justifiée par un
caractère sacré,
ou qu'on lui ait attribué une origine divine
(la Providence).
Mais on l'a aussi justifiée comme un droit
naturel de l'homme, inséparable de sa liberté
mais aussi source de productivité.
Droit que l'on prolonge volontiers par le droit de transmission,
notamment par héritage,
ce qui lui confère un caractère familial,
une des bases du système féodal.
Le travail a très tôt
été considéré (par certains) comme la
meilleure justification de la propriété: propriété
du fruit du travail; du sol que l'on travaille; ... Cette conception
trouve une sorte d'aboutissement dans la doctrine marxiste.
Face à la propriété individuelle, de nombreux
penseurs ont prôné la propriété collective
(évidente dans les sociétés primitives): du
partage fraternel au sein de communautés (premiers chrétiens,
...) à l'appropriation des moyens de production par le prolétariat
(communisme).
Aujourd'hui encore, à l'apôlogie de la propriété
privée, engendrant profit,
rente, épargne,
..., s'oppose celle de la propriété collective. Débat
sans cesse renaissant, sur la base d'arguments fort semblables à
ceux de Jean-Jacques Rousseau et Jean-Baptiste Say (voir ICI).
Il n'en reste pas moins que les états modernes placent la
propriété, tant individuelle que collective, sous
le contrôle des lois, émanations
de la société
qui devient ainsi, au moins partiellement, la source de la propriété.
Complétons ce bref résumé en rappelant que
fait aussi l'objet d'un débat récurrent le principe
de la propriété privée des moyens de production
(donc du capital). Voir ICI. |