Le cylindre chromatique
Du RVB au TSL
Nous disposons maintenant de trois nouveaux nombres pour caractériser
une couleur:
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un angle (de 1 à 360°)
sur le cercle chromatique,
qui indique la teinte de la couleur; |
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une saturation, qui indique la dominance
de cette teinte; |
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la luminosité, qui indique la force
de la couleur. |
Teinte (T), saturation
(S), luminosité (L):
voici une nouvelle manière de définir une couleur,
le système TSL, également connu sous le nom de ITS
(Intensité (= luminosité), Teinte, Saturation).
Cette manière de définir une couleur est doublement
intéressante:
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à chaque trio de valeurs RVB
correspond un trio de valeurs TSL et un seul; |
2) |
un trio TSL définit une couleur de manière
plus concrète, plus accessible aux sens que le trio
RVB. A deux conditions toutefois:
primo, mémoriser l'ordre des couleurs primaires et
secondaires sur le cercle chromatique;
secundo, bien intérioriser les définitions de
la saturation et de la luminosité.
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Disposition dans l'espace: le cylindre
Pour concrétiser ce nouvel ordonnancement des couleurs,
nous allons faire appel au cylindre.
Tout point à l'intérieur du cylindre ci-contre
peut être défini par
- un angle (T = teinte),
- une distance au centre (S=saturation),
- une hauteur (L = luminosité).
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On ne peut représenter en pratique la totalité de
ces couleurs: tout se superposerait. Mais on peut pratiquer des
coupes horizontales ou verticales donnant une bonne idée
de la succession des couleurs.
Coupes horizontales: roues chromatiques
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Choisissons une luminosité,
p. ex. L = 50.
Echelonnons les saturations de 10 en 10 et les angles de 30
en 30. Voici les couleurs obtenues, sous forme d'une coupe
horizontale effectuée dans le cylindre au niveau L
= 50. |
En superposant de telles
roues chromatiques dans l'ordre des luminosités (ici,
de bas en haut: 20, 35, 50, 75, 100), on peut donner une idée
de ce qu'est le cylindre chromatique. |
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Coupes verticales: rectangles chromatiques
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En pratiquant selon divers angles
0 = rouge,
60 = jaune,
120 = vert,
180 = cyan,
240 = bleu,
300 = magenta
des coupes verticales contenant l'axe du cylindre, on peut
aussi donner une idée du cylindre chromatique.
Cela donne autant de "rectangles chromati- ques",
dans lesquels les luminosités et les saturations
s'échelon- nent de 10 en 10.
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Parmi ces rectangles de différentes teintes, épinglons
celui qui correspond à l'angle de 105°.
Il contient notre vert amande:
- RVB = 130-196-108
- TSL = 105-45-77
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Retour à Munsell: le cylindre et l'arbre
Ce cylindre, auquel nous avons donné
une rigueur mathématique, Munsell
(1858-1918) l'avait construit selon des principes identiques.
Son cercle chromatique était divisé en 40 parties
("Hues"), pour la définition desquelles
il se fiait au jugement de ses yeux ("distances"
égales entre les couleurs) tout en veillant à
ce que les couleurs opposées s'annulent comme complémentaires.
L'axe vertical de son cylindre correspond aussi à
une échelle des luminosités
("Value"), de dix degrés mesurés
au moyen d'un appareillage (photomètre) approprié. |
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Quant au rayon du cylindre, il correspond aussi, comme pour le
cylindre RVB, à une échelle des saturations
("Chroma"). MAIS cette échelle
n'est pas établie en pourcents: c'est une échelle
pouvant aller de zéro à quatorze, chaque couleur ayant
sa valeur maximum propre (certaines couleurs étant jugées
plus "brillantes" que d'autres). Ceci donne au cylindre
un contour irrégulier, en sorte qu'il ressemble plutôt
à un arbre.
Une nouvelle édition du "Color Atlas" de Munsell
est parue en 1929, et plus récemment une rénovation
a permis de l'affiner par l'utilisation de techniques récentes.
Le niveau de précision atteint par Munsell est stupéfiant,
car tous ses échantillons étaient réalisés
à partir de mélanges de couleurs effectués
"à la main".
Ce système est encore en usage aujourd'hui. Il fait merveille
car il allie rigueur et intuition, et parle aussi bien à
l'esprit qu'aux sens.
On trouvera plus de détails sur Munsell ICI
ou ICI.
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