Le retour de l'atome

Dès 1803, l'anglais Dalton avait compris que l'existence de l'atome expliquait les "proportions définies" observées lors de pesées accompagnant les réactions connues à l'époque.

Chaque élément (ou "corps simple") avait une masse (ou poids) atomique propre. Le poids d'un corps composé résultait de l'addition des masses atomiques de ses éléments constitutifs.

Pour maîtriser ces calculs, il fallut se rendre compte que certains corps simples existaient à l'état de molécules composées de deux atomes. Il en était ainsi pour les gaz oxygène (O2), azote (N2), hydrogène (H2).

Les chimistes et l'atome

Pendant la plus grande partie du XIXème siècle, l'atome fut l'affaire des chimistes. Les expériences se multiplièrent, dans un cadre intellectuel de plus en plus solide. On isola de plus en plus d'éléments, par exemple le bore en 1808 ou l'aluminium en 1828.

En 1811, Avogadro avança une hypothèse qui se révéla exacte: dans un volume donné de n'importe quel gaz, il y a toujours le même nombre de molécules pour une température et une pession données. Ce nombre ne pouvait être calculé à l'époque, mais son existence permettait de simplifier tous les calculs relatifs aux gaz.

On sait aujourd'hui que, dans 22,4 litres de gaz, il y a 602 490 milliards de milliards de molécules à une température de 0°C et une pression de 1 atmosphère.

En 1814, Berzélius donna aux symboles et aux formules chimiques la forme que nous leur connaissons aujourd'hui.

La chimie entrait dans sa période de maturité, et l'industrie chimique se développait. Mais rappelons que personne n'avait encore vu un atome, ni pu réellement démontrer son existence, ni - encore moins - expliquer de quoi il est composé.