L'accumulation du capital

On observe une tendance générale du capital à grandir. Qu'on songe notamment au développement des parcs industriels et à celui des infrastructures et moyens de transport.

Une croissance du capital est nécessaire

Cette croissance est nécessaire: dans sa quête de bien-être, de sécurité, de développement personnel, l'homme a besoin d'une quantité croissante de biens, tendance encore accélérée par la croissance de la population mondiale.

 
A noter que cette nécessité de croissance est contestée par les tenants de la croissance zéro.

Il en résulte une exigence de croissance du capital nécessaire à la production de ces biens. S'y ajoute la revendication des travailleurs à réduire leur temps de travail aussi bien que la pénibilité de celui-ci: de plus en plus de machines sont nécessaires.

Qui réalise cette croissance?

Comment assurer cette croissance du capital? Tout simplement, en ne se contentant pas de produire des biens de consommation, mais en produisant ces bâtiments, ces machines, ces infrastructures nécessaires.

Ces machines, bâtiments et infrastructures devront être achetés par les entreprises voulant développer leur capital. Globalement, ces industries devront consacrer à ces achats une partie du revenu des ventes de leurs produits.

Chaque entreprise tente de réaliser des bénéfices suffisants pour assurer à tout le moins le renouvellement du capital matériel existant. Celles qui veulent accroître ce capital tentent de le faire aussi grâce à leurs bénéfices: c'est l'autofinancement.

Celles qui veulent accroître leur capital matériel mais ne disposent pas des ressources suffisantes devront faire appel au marché des capitaux, c'est-à-dire, en dernière analyse, aux capitalistes, c'est-à-dire à ceux qui ont pu - et voulu - consacrer une partie de leurs revenus non à la consommation, mais à l'achat de biens de capital, notamment par le biais des actions.

Les capitalistes

Qui sont ces capitalistes? Ce sont forcément des personnes assez riches pour se permettre de limiter leur consommation. Bien sûr, ils attendent en retour une certaine rémunération. Cette rémunération se compose de deux parties:

-
une partie très visible: c'est le dividende (variable selon les années) versé par l'entreprise à ses actionnaires;
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une partie moins visible: l'augmentation de la valeur de leurs actions, communément appelée plus-value.

L'actionnaire pourra donc revendre ses actions avec profit, pourvu que deux conditions soient remplies:

1)
que l'entreprise connaisse le succès, c'est-à-dire, d'une part, des bénéfices et, d'autre part, une réputation positive sur le marché;
2)

que la conjoncture (économique, mais aussi et surtout boursière) soit favorable.

On peut supposer que ces capitalistes consacreront une partie des plus-values qu'ils récoltent à investir dans d'autres entreprises, si bien que, globalement, la croissance nécessaire des capitaux matériels des entreprises est assurée par deux sources:

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les autofinancements qu'elles réalisent;
-
les investissements des particuliers, achetant des actions nouvelles au moyen des dividendes et plus-values que leur rapportent leurs actions existantes.

Critique marxiste

C'est cette seconde voie qui est critiquée par l'analyse marxiste, qui y voit un processus d'accumulation sans fin (ou "cycle du capital") de la richesse des capitalistes:

... alors que, toujours selon cette analyse, la plus-value est essentiellement créée par le travail du personnel de l'entreprise.