Le capital humain
Est-ce pour prendre le contre-pied de l'approche marxiste,
qui exprime le capital en termes
d'heures de travail (puisque
le capital matériel est le fruit d'un travail)?
La théorie du capital humain, à l'inverse, considère
en effet comme un capital l'ensemble des compétences d'un
individu. Il s'agit évidemment d'un bien immatériel,
mais il répond parfaitement à la définition
fondamentale du capital.
Sa production a un coût:
celui de l'éducation et de la formation nécessaires
pour l'acquérir. Son utilisation génère un
supplément de revenu
pour l'entreprise utilisatrice.
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Le livre fondateur:
Gary Becker (né en 1930, Nobel en 1992)
Human Capital
1964 |
On trouvera ICI
davantage de développements, ainsi qu'une bibliographie.
Cet article présente aussi brièvement deux manières
possibles d'envisager la propriété
du capital humain:
- soit, l'entreprise en est propriétaire;
- soit, c'est l'individu, considéré en quelque sorte
comme son propre investisseur.
De toute manière, le capital humain est inséparable
de l'individu qui en est porteur, comme il ressort de la définition
du capital humain adoptée par l'OCDE en 1998:
Les connaissances, qualifications,
compétences et autres possédées par un
individu et intéressant l'activité économique.
Si la notion de capital humain a trouvé sa place dans la
théorie économique, elle n'est pas utilisée
dans la pratique courante des bilans et de la comptabilité.
Les études qui l'ont utilisée ont néanmoins
permis de souligner l'importance du facteur humain dans l'activité
économique.
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